La Vallée de la Gatineau

Nous avons survécu au parc de la Vérendrye et nous voilà maintenant à Gatineau !

Certains d'entre vous se demandent peut-être comment nous avons survécu six jours sans mourir de faim, parce qu'en vélo c'est pas possible de traîner une glacière, eh ben, grâce aux protéines végétales texturées nous avons pu nous nourrir. Je remercie mon amie Valérie de m'avoir fait découvrir ce produit. Une fois humidifiée avec un bouillon, ça ressemble à de la viande hachée. De plus, il n'y avait pas d'eau potable dans le parc, donc Gaëtan a pris de l'eau du lac et il a utilisé son crayon de stérilisation (Steripen) pour stériliser l'eau. Nous sommes toujours vivants, aucun problème de santé, à part, tous les moustiques qui ont essayé de nous piquer. Il y avait naturellement les fameux maringouins, mais aussi les mouches noires, les mouches à chevreuil et les brûlots. Il faut dire qu'avec la pluie que nous avons, ils sont vraiment nombreux.

Les protéines végétales texturées qui nous ont sauvées de la famine

Pour nous rendre à Gatineau, nous avons plusieurs aventures à raconter en voici quelques-unes.

Lors de notre séjour à Mont-Laurier, nous avons été dans une boutique de vélo et le marchand nous a suggéré de passer par le chemin Lytton au lieu de la route 105 pour nous rendre à Maniwaki. Comme c'est un cycliste, il doit être fiable, donc nous avons pris le chemin Lytton. Au début, il était très bien, aucun véhicule sur la route et de très beaux paysages bucoliques. Sauf qu'à 15 kilomètres de notre arrivée à Maniwaki, la route est devenue vraiment mauvaise avec beaucoup de sable, du gravier, beaucoup de trou et beaucoup de montées. La fin de la journée a été difficile, nous avons regretté d'avoir pris cette route plutôt que la route 105. Comme il n'y avait pas de camping près, nous avons séjourné à l'Auberge des Draveurs de Maniwaki.

Lors de notre départ de Maniwaki, il y avait une petite pluie fine pour nous accompagner. Il y avait 24 heures sans pluie, donc il en fallait d'autres. Nous avons suivi la route 105 jusqu'à Messine d'où nous avons pris la véloroute des Draveurs. Cette route était magnifique, toute asphaltée et elle longeait le Lac Blue Sea.

Véloroute des Draveurs

Lac Blue Sea

Un homme heureux de rouler sur de l'asphalte et sous la pluie.

Notre journée s'est terminée dans la municipalité de Wright et plus précisément au camping Pionners. C'est un camping pour des véhicules récréatifs, communément appelé VR. Nous avons eu un emplacement gazonné et juste en face du bloc sanitaire que personne utilise puisqu'ils ont leur propre toilette dans le véhicule. 

Le lendemain matin, je regarde les prévisions météorologiques pour la journée. Ouf, j'ai plein d'alerte de tornade pour les villes de Maniwaki à Gatineau, donc la Vallée de la Gatineau, le chemin que nous devons prendre. Nous analysons nos options : 1) aller à l'hôtel ou au motel, il n'y a rien à moins 70 km de nous; 2) rester au camping, pas une bonne idée quand on annonce une tornade et 3) continuer notre route et se mettre à l'abri s'il y a quelque chose. Donc, c'est la troisième option que nous choisissons. Plus la matinée avançait, plus les nuages devenaient menaçants. 

Pendant que l'on se préparait pour partir, notre voisin vient nous voir pour nous aviser qu'il y a un avertissement de grêle et de tornade et il nous demande si nous partons. Nous lui disons que nous sommes au courant, mais que nous n'avons pas d'autre option que de partir. Il nous quitte en nous souhaitant bonne route. Quelques minutes plus tard, il revient avec son épouse. Elle nous regarde et nous dit : "vous ne partez pas d'ici, vous ne pouvez pas être sur la route". On se regarde Gaëtan et moi et il lui dit : "nous n'avons pas le choix." Elle dit : "oui, nous avons de la place pour 6 personnes dans notre motorisé, donc vous restez à coucher chez nous c'est tout." On se sent mal à l'aise de cette offre et je lui dis : "je n'ai rien à vous offrir, nous n'avons pas de nourriture". J'étais quand même pas pour offrir des protéines végétales. Elle répond : "c'est pas grave, on a ce qu'il faut. Nous allons dîner chez des amis et à notre retour vous pourrez vous installer avec nous." 

Nous sommes un peu abasourdi par cette heureuse rencontre avec Paulette et Gilles. Nous terminons de mettre nos bagages sur nos vélos et Gilles arrive et nous dit que nous sommes invités à dîner chez leur amis. Pendant que je vais régler notre séjour supplémentaire à l'accueil, le ciel devient noir et la pluie se met à tomber. Gaëtan était resté sur notre site et la personne en face de notre site offre à Gaëtan de mettre nos vélos à l'abri sur son balcon. C'est Gisèle qui s'occupe de nos vélos pendant que nous allons dîner. Les amis de Paulette et Gilles sont Régine et Pierre, ils nous accueillent comme s'ils nous connaissaient depuis longtemps. Ce fut très agréable. Nous avons aussi rencontré leur fille Mélanie. Nous sommes très chanceux d'avoir rencontré des gens aussi gentils. À la fin de l'après-midi, nous allons tous les quatre chez Paulette et Gilles pour souper. La soirée a été merveilleuse et nous nous sommes fait de nouveaux amis. Paulette nous a préparé un déjeuner très copieux. Ça nous a permis de nous rendre jusqu'au dîner sans avoir faim. Merci Paulette 😉 Nous sommes très content que nos chemins se soient croisés et nous aient permis de rencontrer des gens merveilleux. 

Cette nouvelle journée était magnifique, beau ciel bleu sauf qu'il y avait du vent de 27 km/h avec des rafales à 58. Une belle journée pour se rendre au parc de la Gatineau. Nous avons roulé sur la 105 jusqu'à Wakefield. Nous passons devant l'hôtel Moulin de Wakefield et le ciel devient encore très noir avec un peu de pluie, mais nous continuons notre route pour nous rendre au parc. Quelle n'était pas notre surprise quand dans le parc les côtes en terre étaient très abruptes. Nous avons dû pousser nos vélos et la pluie s'est mise de la partie. Plus on entrait dans le parc, plus la route était mauvaise et plus les maringouins voulaient nous bouffer tout crus. Il nous restait encore 6 km à faire avant le camping, mais comme la route était pleine de trous et de boues, on roulait à 9 km/h. Gaëtan a dit, j'en ai plein mon casque on va à l'hôtel que l'on vient de croiser. Juste prendre le temps d'appeler l'hôtel pour s'assurer qu'il y avait de la place, il y avait une vingtaine de maringouins après nous. Nous avons été sauvés une nouvelle fois par le Moulin de Wakefield.

L'hôtel le Moulin de Wakefield

Vue de la terrasse du restaurant de l'hôtel

Nous sommes heureux nous avons une petite journée de 36 km en prime c'est une belle journée, fraîche et nous avons le vent dans le dos 🎉 Nous roulons sur la route 105 et il y a moins de circulation parce qu'il y a une autoroute à côté. Il y a encore de bonnes côtes et on se rend compte que nous sommes fatigués de notre journée précédente. Dans la ville de Gatineau, il y a de belles pistes cyclables pour nous rendre à notre hôtel. Nous avons réussi.

Demain, le 20 juin c'est un autre départ, mais celui-ci est vers la maison. Nous allons suivre la route 148. Nous prévoyons d'être à la maison pour la Saint-Jean-Baptiste. 

C'est à suivre 😎